Aurait-on pu l’imaginer voici quelques mois… voire quelques semaines ? La planète - ou presque¹ - confinée. Enfin… pas la planète, mais ses habitants, ceux qui se sont emparés de ses ressources comme si elles étaient à son seul service. Mais cette question philosophique et écologique est en dehors de notre propos.

L’histoire ne nous permet de toute manière pas de nous projeter dans le futur. Les épidémies et pandémies de l’Antiquité au XXᵉ siècle n’ont jamais touché l’intégralité de la planète. Les échanges de biens, services et informations n’étaient pas non plus comparables à ce que nous vivons aujourd’hui. C’est peut-être une bonne raison pour être humble vis-à-vis de la nature et d’éviter de conclure trop rapidement.

Le confinement ne nous place pas toutes et tous à égalité. Retenons l’hypothèse que cela nous laisse plus de temps pour réfléchir, ou au moins… organiser notre temps différemment. C’est l’heure, non pas du repli sur soi, mais au contraire de l’ouverture pour (re)découvrir ce que le monde actuel a de beau à nous offrir, y compris avec la technologie².

« Accordons-nous un temps où rien ne peut-être orchestré »
Sonia Lahsaini

¹ Bien qu’impossible à comptabiliser de manière certaine, les estimations tournent aujourd’hui autour de 4 milliards de personnes confinées dans le monde.

² Un exemple ? Lisez l’article « Confinement : les Musées et Monuments Nationaux sortent le grand jeu pour se cultiver à la maison » paru sur C News le 2 avril 2020. L’illustration de couverture est extraite d’une vidéo en drone au-dessus du château de Pierrefonds, proposé dans le cadre de l’opération #CultureChezNous, lancée par le ministère de la Culture.